Voici le récit de notre président sur une de ses marques favorites, REVOX ! Premier article qui devrait lancer une grande série dans la présentation des marques ou des techniques par chacun de nos membres…

Bonne lecture !

Bonjour tout le monde,

Passionné d’enregistrement et de magnétophones, je vais commencer par vous raconter l’histoire des débuts d’une marque mythique entre toutes : reVox

Chez Studer (maison mère de reVox), l’aventure de l’enregistrement magnétique commence en 1949. avec le Dynavox.
Le nom Studer était déjà bien connu parmi les pionniers de l’enregistrement sur bande magnétique.
D’emblée le cabinet d’étude de Mr. Studer avait conçu une machine qui satisfaisait pleinement les amateurs les plus exigeants.
Ça n’a pas changé depuis, mais plus encore à l’époque, des vitesses de défilement élevées étaient nécessaires pour tirer la plus grande dynamique et assurer un rapport signal à bruit le plus élevé possible sur les bandes de piètre qualité disponibles alors.
Pour cela le Dynavox enregistrait et lisait à 19cm/s et utilisait la bande en pleine piste.
Egalement conscient du besoin pour des longues durées d’enregistrement ininterrompues, le cabinet Studer avait conçu dès le début cet enregistreur pour utiliser des bobines de 25 cm.

En 1951 Dynavox devient reVox avec le modèle T26 (nouveau nom du Dynavox) qui continuera quasiment sans modification jusqu’à l’arrêt de sa production en 1955.

reVox T26 face avant

reVox T26 face avant sans capots

Les entrailles du reVox T26

En 1956, débute la production de la série x36 avec le modèle 36, qui ne deviendra le A36 que un an plus tard quand devant le succès de cette machine, Studer lui envisagera un successeur.

Le but de Studer/reVox était de produire une mécanique de transport extrêmement performante, totalement fiable et très simple à utiliser. Une mécanique à trois moteurs, déjà reconnue comme la qualité ultime dans les milieux professionnels s’ est donc imposée. La conception originale fut un tel succès qu’elle restera utilisée pendant plus de 40 ans jusqu’aux derniers modèles de B77 (ultime machine de chez reVox), avec seulement quelques améliorations mineures.

Bien que le A36 ait déjà des amplificateurs d’enregistrement et de lecture séparés, ce n’est qu’avec l’introduction du B36 en 1957 qu’apparurent des têtes séparées. le B36 est alors le premier magnétophone conçu pour les amateurs avec les performances d’une machine professionnelle.

Studer/reVox continue à faire évoluer ses produits suite aux demandes des utilisateurs et le C36 fut introduit en 1958. Plusieurs petits changements, améliorations et nouveaux équipements ont été apportés pour rendre cette machine aussi polyvalente que possible. Le C36 fut le dernier magnétophone mono de la gamme reVox, à l’exception du CD36 qui était une machine à vitesse de défilement élevée pour des enregistrements pleine piste dans le milieu professionnel.

reVox C36

Petite révolution, le premier magnétophone stéréo grand public, le D36, apparait en 1960. Il gardait la mécanique des modèles précédents en l’associant à une électronique permettant l’enregistrement et la lecture en stéréo, ainsi que l’ajout d’un amplificateur de contrôle (monitoring).

reVox D36

Les techniques d’enregistrement continuaient à évoluer rapidement et le E36 fut conçu en 1961 apportant les possibilités de mixage, d’écho et d’enregistrements multiples que les passionnés recherchaient.
Particularité, le E36 est également le seul magnétophone de la série 36 à utiliser des transistors (Germanium OC45) dans le préampli d’entrée.

Avec le F36 en 1962 encore plus de fonctionnalités sont introduites, le rendant le magnétophone le plus polyvalent disponible à l’époque. En plus de disposer des dernières techniques d’enregistrement, ce magnétophone et aussi le premier à utiliser un œil magique à spot double échelle extrêmement réactif et capable d’indiquer précisément les pics transitoires.

Pour terminer, le célèbre G36 est un magnétophone mono/stéréo avec des têtes d’enregistrement et de lecture séparées, six préamplificateurs audio et un ampli de puissance push-pull.
La commutation de vitesse de 3 3/4 à 7 1/2 s’effectue par commutation de pôles sur le moteur de cabestans. le G36 était disponible en 2 ou 4 pistes et il peut utiliser des bobines de 27 cm.

Voilà pour le moment.
JP